Who are you?
C'est la question que je me suis le plus posée en 2024. Je pense qu'elle sera LA question de ma vie.
Si je sais qui je suis tout sera plus simple
Début 2024, je me réveille avec cette impression de déjà-vu. Je ne sais pas ce que je veux, ni ce dont j'ai besoin, finalement qui je suis : montée du niveau de l'anxiété en flèche.
Cette question je me la suis beaucoup posée quand j'étais plus jeune. J'étais entourée de personnes qui savaient exactement ce qu'elles voulaient faire, moi non. Ou plutôt je savais exactement ce que je ne voulais pas faire, le reste tout m'intéressait. Donc quand cette sensation a refait surface en début d'année c'était la panique.
Petit à petit, cette année m'a permis de faire la paix avec cette question et plutôt envisager le sujet comme un chemin sur lequel j'avance chaque jour ce qui me permet d'apprendre à me connaitre un peu plus. Je ne sais pas qui je suis à 100% et c'est très bien. Tout ce que je découvre de moi j'en suis heureuse (ou presque) parfois il y a des surprises avec des réactions face à des situations que je juge exagérées et c'est ok. Je découvre des facettes de ma personnalités et j'apprendre à les accepter.
On ne peut pas être bien à deux si on n'est pas bien seul.
Le pendant de la question "qui suis-je" était souvent un sentiment de solitude profond et d'être complètement perdue dans ma vie, dans les méandres de mon mental.
Comment être bien dans une relation avec un partenaire si moi-même en étant seule cela ne va pas ? Comment est-ce que l'autre peut me comprendre et me connaitre si moi-même je ne peux pas y répondre ?
C'est bien le principe de l'être humain : nous sommes des êtres sociaux. C'est entre autres par l'interaction que nous apprenons à nous connaitre. L'autre est notre miroir, par sa présence, il nous permet de ressentir, de réagir et de nous découvrir.
Alors j'arrête de me prendre la tête (je me fous la paix ? cela me donne une idée pour un article avec comme support une super ressource de F. Midal). J'accepte de ne pas avoir réponse à tout, de me laisser surprendre par mes propres réactions. Je les accueille, je calme le mental en folie, je me rassure et je continue. La fois d'après sera probablement plus douce.
Je suis instable, je n'ai finalement pas vraiment de passion.
Force est de constater que toute ma vie j'ai voulu faire plein de choses à la fois. Etant petite je faisais de la danse, de la musique et de l'équitation comme activité "extra-scolaire". Quand on me demandait ce que je préférais c'était très difficile pour moi de faire un choix. Et puis après il y avait tous les à côté : le roller, jouer avec les copains, se déguiser, les activités manuelles, cuisiner (et manger), le ski en hiver. Si j'avais pu tout faire j'aurais tout fait, tous les jours.
En grandissant, ce côté multi passion est devenu pour moi une source d'angoisse à tel point que j'ai plus ou moins tout arrêté. Déjà car la danse a commencé à prendre de plus en plus de place, éclipsant le reste, à tel point que je suis allée au bout du bout (du bout) de cette passion. Je suis même passé de l'autre côté de la barrière. Du coup, dans mes années de jeune adulte (grande ado ?!) je ne faisais plus rien. La cuisine est restée quand je vivais seule sans que ce soit quelque chose qui me prenne beaucoup de temps et qui me procure beaucoup d'énergie et de bien-être mais c'était un passe-temps.
Ce pan de ma personnalité sans passion m'angoissait au plus haut point. Aujourd'hui, avec le recul je comprends pourquoi. Je n'avais pas une passion, mais une multitude et je ne l'acceptais pas. Je voulais rentrer dans ce moule de la personne avec une passion et puis c'est tout. Accepter que j'en avais "plusieurs" qui allaient et venaient dans ma vie était pour moi un signe d'instabilité, et de bizarrerie.
Aujourd'hui j'ai appris à l'accepter et surtout à en être fière, de l' "embracer", dans un franglais moyen. Ce côté multi-tout m'a longtemps déstabilisée au point de penser que je n'étais pas normale et surtout que je ne me connaissais pas, que je ne me comprenais pas. Ça a donc alimenté cette éternelle et première question "Qui suis-je ?"
Alors qui suis-je ?
La conclusion que je me suis faite récemment est d'accepter de ne pas savoir, me laisser vivre et découvrir tous les jours quelque chose de nouveau à propos de moi. Mes goûts ont changé ? tant mieux ! Je réagis de cette manière face à cette situation ? C'est noté, maintenant à moi de comprendre pourquoi.
J'accepte de me dire que je ne sais pas tout de moi et c'est ok. C'est peut-être ça le jeu de la vie, expérimenter un peu tout le temps et voir où cela nous mène. De toute manière si j'attends de tout savoir à 100% pour faire quelque chose, je ne ferai rien. C'est un peu dommage sachant qu'on a qu'une vie et que chaque journée est unique.

